Anne, une artiste à l’APA
Depuis toujours ! Depuis l’enfance… Ma mère était artiste, elle est passée par l’école des Beaux-Arts. Ma marraine aussi. Donc j’ai baigné dans l’art depuis ma naissance.
Quel est ton parcours ?
En fait, je me suis vraiment lancée dans la peinture suite à un chagrin d’amour. Je venais de passer mon bac, je suis partie vivre en Angleterre pendant 2 ans et j’y ai rencontré un anglais, j’étais très amoureuse de lui. Il me disait qu’on était trop jeunes pour se marier mais voulait quand même m’offrir une bague de fiançailles, donc il s’est mis en tête d’aller braquer une bijouterie…! Bref, on s’est séparés, et une fois rentrée en France, pour essayer de penser à chose, je me suis mise à recopier des estampes japonaises.
Je suis ensuite entrée aux Beaux Arts de Montpellier, mais me suis fait virer peu de temps après parce que ma peinture était déjà trop personnelle au goût de mes profs et que je fréquentais des élèves de cinquième année…! Quelle histoire ! Je suis donc entrée aux Beaux-Arts de Paris, par la gravure. Mais la couleur et le dessin me manquaient. Finalement, j’ai rencontré l’artiste Boltanski qui a flashé sur trois de mes peintures et qui a donc décidé de m’embaucher dans son atelier.
Quelles sont tes inspirations artistiques ?
Il y a deux personnalités artistiques qui se dessinent en moi. J’aime d’abord dessiner dehors, l’inspiration de la nature… La vie extérieure : bateaux, ports, arbres et jardins. Ma deuxième personnalité artistique se traduit par les grands formats et un style un peu brutal, moins léché. C’est un art qui vient plus de l’intérieur.
Comment as-tu vécu ton expo à la Villa des Créateurs ?
Finalement, on n’a pas affiché mes grands formats à l’exposition, ils étaient un peu trop impressionnants ! J’ai exposé des petits formats parce que les gens veulent toujours imaginer ce que ça rendrait chez eux. Pendant cette soirée, ce qui était trop sympa, c’est que toutes mes responsables de coloc sont venues ! Ça fait quand même 4 ans que je suis à l’APA, alors ça en fait du respo.
C’était une belle exposition, il y avait quelque chose de très vivant. Ça m’a permis aussi d’accrocher des œuvres que je n’avais jamais montré au public. Et comme beaucoup m’ont acheté des toiles, j’étais ravie !