Mon voyage à Marseille – rencontre avec le Pape

Quelle belle surprise, Diane, la responsable du voyage, vient de m’envoyer un message d’inscription pour le voyage à Marseille. Je n’y croyais plus car plusieurs conditions devaient être réunies pour que ce voyage se fasse.

Youpi !!! Je vais enfin aller voir le Pape de mes propres yeux à Marseille. N’ayant pu me rendre aux JMJ au Portugal, la messe au Vélodrome devient une belle opportunité de le voir, l’écouter en direct.

 

Le jour J, rdv est donné à la gare du Lyon à 7h. Personne ne manque à l’appel, colocataire, ancien colocataire, ami, modérateur de l’Association Pour l’Amitié, nous répondons tous présents.

Dans le train, la joie d’être ensemble, d’être avec des personnes que j’apprécie, chasse mon envie de dormir. L’occasion est rêvée pour partager nos nouvelles.

 

Arrivés à Marseille, nous nous sommes rendus au stade après avoir déposé nos valises au centre paroissial du Notre Dame du Mont.

Oh là là là, je ne me rendais pas compte qu’il y aurait autant de monde. C’est vrai qu’on m’avait dit que c’était un stade de 60 000 places, mais de là, à ce que ce soit rempli ou presque, je n’y croyais pas trop. C’est une chose que de le dire, c’est impressionnant lorsqu’on le vit, lorsque je l’ai vu de mes propres yeux.

En attendant l’arrivée du Pape François, les animations, les chants arrivent à peine à me faire oublier la chaleur écrasante. Le soleil tape, et dur. Mais pour rien au monde, je ne partirai. J’y suis, j’y reste.

 

Enfin, voilà le Pape qui entre dans sa Papamobile. A vrai dire, le voir, ne m’émeut pas plus que cela. Car je l’aperçois de loin. La ferveur, la joie gagne tout le stade, c’est communicatif. Et ça, c’est quelque chose qui ne se transmet pas à l’écran. Je suis fière d’être là, fière de pouvoir vivre ce moment.

Le pape est là, la messe peut commencer. Quel enchantement, il parle en français, pas besoin de traduction.

Mais quand vient l’heure de l’homélie dite en italien, je ne parviens pas à garder les yeux ouverts. Ma tête dodeline de droite à gauche. Pétrie de honte, j’ouvre un œil et regarde mon voisin. Je ne suis pas à la seule à somnoler. Je crois que l’attente sous le soleil de plomb a eu raison de moi, de certains d’entre nous.

La messe vient de se terminer, le Pape s’en est allé toujours sous les applaudissements.

 

Moi, je reste là scotchée, touchée par ce qu’il vient de dire lors de sa salutation à la fin de la messe.  Avant, je tiens d’abord à préciser que je ne suis pas une catholique assidue. Je ne connais la biographie du Pape qu’à travers le film « les deux Papes » de Fernando Meirelles. Je n’ai jamais lu un livre sur lui.

Je suis surprise d’entendre le Pape dire « S’il-vous-plaît, n’oubliez pas de prier pour moi, … ». Le Pape, chef de l’Eglise, me demande, moi, « petite » chrétienne de prier pour lui.

Quelle belle leçon d’humilité !!! Entre être humain, et devant Dieu, il n’y a pas de grand Homme et de petit Homme. J’ai besoin de la prière du Pape, comme lui a besoin de la mienne.

Peut-être que je ne serai toujours pas très assidue à l’Eglise après la messe au Vélodrome. Ce qui me reste de ce voyage, c’est l’envie d’en apprendre un peu plus sur le Pape et ce qui fait de lui une personne si humble.

Article rédigée par Ange